Contribution de la coalition à la proposition de loi finances visant à instaurer un moratoire sur les projets routiers
- sosoulala
- 13 janv.
- 2 min de lecture
Notre coalition, La déroute des routes, a rédigé un dossier argumenté porté à l'assemblée nationale en novembre 2024 pour demander un moratoire sur les projets routiers.
Voici quelques extraits :
"Qui sème les routes récoltent le trafic !".
Les projets routiers, présentés comme une solution à des besoins locaux, sont pensés en réalité pour permettre une augmentation, une fluidification de la circulation des marchandises par la route.
Le choix de privilégier la construction d’infrastructures dédiées au transport de
marchandises par camion, plutôt que de réguler le transport routier, s’est fait au
détriment du développement des transports collectifs, notamment par le rail. Cette
dépendance induite à la voiture individuelle impacte fortement le quotidien de la
population française.

Au lieu d’un eldorado, les gens se retrouvent piégés dans un mode de vie
insoutenable financièrement (prix des voitures et de carburants). La ville se met à vivre au rythme du trafic pendulaire et la vie locale de village disparaît au profit d'une sociabilité de banlieue dortoir. Les terres agricoles fondent sous la pression de la spéculation immobilière. Les périphéries de la France moche s'étendent.

Les collectivités locales entretiennent le tonneau des Danaïdes
L’imposition aux territoires du choix délibéré des industriels de prioriser la
route pour leur activité, se répercute sur les investissements faits par les
collectivités. Elles sont sollicitées pour mettre la main à la poche pour construire les dessertes des nouveaux sites et les axes structurants pour les routes commerciales nationales et internationales, parfois pour plusieurs centaines de millions comme le montre l’étude des Contrats de Plan Etat Région des dernières années.
Sur 200 projets routiers en France, l’analyse d’une première centaine de projets réalisée par notre coalition , donne un ordre de grandeur des surfaces et des montants
concernées :
● 1575 km supplémentaires de routes, c'est à dire plus de 30 M€ de coûts d'entretiens supplémentaires par an si on suppose un coût d'entretien moyen de 20k€ au km
● 8931,51 ha supplémentaires impactés au détriment de terres naturelles ou nourricières, ce qui correspond presque à la surface de Béziers, la commune plus étendue du département de l'Hérault
● 23,850 Md€ d'argent dépensé dont 4/5 d'argent public. A noter que ces estimations sont toutes à revoir à la hausse car elles datent souvent d’il y a 5-10 ans, donc d'avant l'inflation des prix des matériaux et de l’énergie pour les travaux.
Exiger le moratoire est une nécessité économique, sociale et environnementale!
La vidéo de la présentation de la demande du moratoire sur les projets routiers par les parlementaires du groupe LFI (3'50).
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